Inédite – L’étude IFOP sur Les collégiens face au petit-déjeuner
Étude IFOP, pour le Collectif du Petit-déjeuner, en partenariat avec la Fondation d’entreprise Lactel, auprès d‘un échantillon représentatif de 480 collégiens, répartis selon les niveaux de classe (permettant d’assurer une analyse sur 120 collégiens par niveau de classe), durant le mois de mars. Il porte sur les pratiques des collégiens lors du petit-déjeuner et a pour objectif d’évaluer la consommation des collégiens. La prise de petit déjeuner est considérée comme régulière si ce repas est pris 4 à 5 fois par semaine de cours, sinon il reste occasionnel.
Le Collectif du Petit déjeuner, en partenariat avec la Fondation Lactel, propose avec IFOP, une étude
visant à dresser un état des lieux de la consommation et de la perception des collégiens sur le petit déjeuner. Pilier de l’équilibre alimentaire, le petit-déjeuner apporte énergie et nutriments nécessaires pour bien démarrer la journée, et offre aux familles un moment de partage et de convivialité.
Une reprise notable de la consommation du petit-déjeuner chez les collégiens
Le petit-déjeuner est l’un des trois repas du modèle alimentaire français qui rythme la journée. Selon le Programme National Nutrition Santé (PNNS), le petit-déjeuner doit couvrir, dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré, entre 20 et 25% des apports énergétiques quotidiens. S’il a été régulièrement délaissé, en particulier chez les jeunes, du fait de l’évolution des modes de vie (1 enfant sur 5 sauterait au moins un PDJ par semaine[1]), notre étude témoigne d’un regain de sa consommation :
® 89% des parents considèrent le petit déjeuner comme un repas indispensable et 66% déclarent qu’ils représentent le repas le plus important de la journée.
Les parents s’accordent à dire que le petit-déjeuner est un repas indispensable, voire le plus important de la journée. 96% des enfants prennent leur petit-déjeuner entièrement à la maison, souvent en la compagnie d’un parent (61%) ou d’un frère/sœur (49%). Si le petit-déjeuner est l’occasion de discuter pour 36% d’entre eux, 29% ne font rien de particulier et 28% le passe sur le téléphone, ce chiffre monte à 42% chez les 3ème.
® 79% des adolescents prennent chaque jour un petit déjeuner avant d’aller à l’école
Si les consommateurs de petit-déjeuner apprécient ce moment, un moyen utile pour ne pas partir le ventre vide (64%), faire le plein d’énergie (56%) et bien démarrer la journée (51%), ceux prenant un petit déjeuner occasionnellement (1-3 fois/semaine) déclarent ne pas avoir faim ou soif au réveil (58%), ne pas avoir le temps ou vouloir privilégier leur sommeil (43%).
® Composition moyenne du petit déjeuner : 88% consomment au moine un produit céréalier, 68% un produit laitier, 53% un produit fruitier
77% des parents déclarent donner à leur adolescent le choix de composer son petit-déjeuner comme il le souhaite, sans forcément tenir compte de l’équilibre nutritionnel, l’objectif étant que l’adolescent ne pas partir le ventre vide.
® 35% consomment un petit déjeuner complet : produit céréalier, un produit laitier et un produit fruitier. Lorsque l’enfant prépare seul son petit-déjeuner, il est souvent moins équilibré que lorsque l’enfant est accompagné.
L’étude met en évidence une prise d’autonomie avec les années, avec des enfants qui décident de la composition et préparent eux-mêmes leurs petits-déjeuners (59%) ou le prennent seuls pour 24% d’entre eux.
Des différences de composition du petit-déjeuner se dessinent quand celui-ci est occasionnel ou que l’enfant est livré à lui-même : il est moins souvent complet et équilibré, contient moins souvent un produit laitier ou fruitier, et les céréales ou le pain sont remplacés par des biscuits et gâteaux.
Chez les filles, cette autonomie s’accompagne d’une baisse significative de la fréquence du petit-déjeuner (elles en prenaient en moyenne 4,6/ semaine en 6ème, mais seulement 3,7 en 3ème) et d’une baisse de l’appréciation du moment du petit-déjeuner (note de 7,6/10 en 6ème, et de 6,4/10 en 3ème)
® 7,3/10, c’est la note moyenne d’appréciation du moment du petit déjeuner attribuée à ce premier repas par les adolescents
Il est par ailleurs important de souligner les disparités d’appréciation du « moment du petit déjeuner » en fonction de la fréquence de consommation : plus les adolescents consomment régulièrement le petit-déjeuner, plus ce dernier est apprécié.
Les recommandations du Collectif du Petit-déjeuner pour favoriser les bonnes pratiques de consommation au petit-déjeuner
Le Collectif promeut la convivialité du petit-déjeuner en tant que vecteur du lien social et familial. Alors que le petit-déjeuner est de plus en plus régulièrement pris seul (24%), il est nécessaire de retrouver cette dimension sociale de l’alimentation.
Le Collectif propose, au vu des résultats de cette étude IFOP, de :
- Renforcer l’éducation à l’alimentation sur l’ensemble du parcours scolaire avec un focus sur l’importance du petit-déjeuner complet.
- Encourager et accompagner les établissements scolaires dans la mise en place d’actions pédagogiques autour du petit-déjeuner, en particulier dans les collèges ; les adolescentes étant la catégorie d’âge la plus concernée par le saut du petit-déjeuner.
- Pérenniser, là où la situation l’exige, le dispositif des petits-déjeuners gratuits dans les écoles, en préservant le principe du volontariat des élèves et en renforçant le volet pédagogique d’éducation à l’alimentation et de sensibilisation au petit-déjeuner.
- Soutenir les projets d’évaluation des dispositifs d’éducation à l’alimentation, indispensables pour mesurer leurs impacts sur les comportements des jeunes mais aussi pour faire évoluer durablement ces derniers.
- Simplifier et améliorer l’accessibilité des programmes européens « Fruits & légumes à l’école » et « Lait & produits laitiers à l’école » pour en faire de véritables leviers de la sensibilisation au « bien manger » dans les établissements scolaires.
